Interview Tanork

 

Interview Tanork

Tout d'abord, je tiens à remercier le groupe Tanork de m'avoir accordé de leur temps pour répondre à cette petite interview, mais également musiko-eye pour cette très belle découverte.

Merci à eux

\m/ Stay Metal \m/


Bonjour, pour débuter cette interview, comment vous êtes-vous rencontrés ?

Salut, on s'est rencontrés à l'école Diwan de Rennes quand on avait 9 ans.

 

Pouvez-vous nous parler de vos débuts en tant que groupe et de ce qui vous a motivés à créer de la musique ensemble dans le style Death Metal Old School ?

On a commencé à jouer ensemble vers 2019 avec des reprises de Metallica, Iron Maiden et plein d'autres. C'est seulement en 2020 qu'on a commencé à faire des compos assez groove metal avec quelques côtés death et thrash avec Mael (le frère de Melaine). Ensuite on s'est vraiment dirigé vers du death old school vers 2022 quand on s'est retrouvé plus qu'à deux. On a décidé de nous orienter vers ce style parce que c'est le style qui nous a bercé depuis le début de notre adolescence et ça nous semblait logique d'aller dans ce sens là.

 

En tant que jeunes musiciens, quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés dans l’industrie musicale actuelle ? Comment gérez-vous ces défis et quelles sont vos stratégies pour avancer ?

C'est vrai qu'on est assez jeunes mais on n'a pas tant de problèmes dus à ça. Ce qui peut être difficile c'est d'être pris au sérieux, mais aussi de trouver une direction artistique qui colle avec ce qu'on fait mais tout en essayant de faire ça à notre sauce.

 

Vous mentionnez des influences telles que Sepultura, Death, Morbid Angel et Suffocation. Comment ces influences se manifestent-elles dans votre musique, et comment parvenez-vous à les fusionner pour créer votre propre son distinctif ? Qu’espérez-vous accomplir avec votre musique dans les années à venir ?

Nos influences se retrouvent souvent dans notre façon d'écrire nos riffs surtout pour les rythmiques et pour quelques sonorités. Mais même si on a ces influences assez présentes dans nos morceaux, on essaye de modifier notre son et puis aussi faire des sortes de mix entre nos sonorités et les sonorités des groupes qui nous ont influencé pour essayer de faire quelque chose d'un peu atypique. Dans les années à venir, on aimerait vraiment pouvoir vivre de notre passion et tourner un peu partout pour transmettre notre musique.

 

Comment voyez-vous votre place dans la scène Metal française et internationale ? Y a-t-il des groupes ou des artistes avec lesquels vous aimeriez partager la scène ou collaborer à l’avenir ?

Pour l'instant on a vraiment une toute petite place, on commence à avoir de plus en plus de contacts pour des dates mais on se fait notre nom petit à petit. On aimerait vraiment partager la scène avec des groupes comme Gatecreeper, Skelethal, Skeletal Remains qui sont des groupes de death assez récents un peu dans la même veine que nous.

 

Quel rôle joue la musique dans votre vie quotidienne en dehors du groupe ? Quelles sont vos autres passions et intérêts en dehors de la musique ?

Elle occupe une très grande partie de nos vies, quand on va en cours on écoute de la musique ou pour nous accompagner dans tous les moments de la journée. Autrement on aime beaucoup le sport, la nature et on s'intéresse pas mal à la politique.

 

Quel message ou quelle émotion espérez-vous transmettre à votre public à travers votre musique ?

On voudrait faire réfléchir notre publique puisque maintenant on réfléchit de moins en moins et on ne cherche plus à connaître ou découvrir plus. On voudrait que notre publique ressente la rage qu'on essaye de transmettre dans notre musique, quelque chose de profond qui touche tout le monde.

 

En tant que groupe engagé politiquement, comment pensez-vous que la musique peut influencer ou inspirer le changement social ?

La musique est souvent quelque chose qui reste en tête (les mélodies, paroles,...) et ça permet d'ancrer des opinions dans la têtes des gens qui l'écoutent, les paroles peuvent être travaillé pour s'exprimer implicitement et donc passer sous les radars de la censure dans certains pays. Mais, elles peuvent aussi être plus frontales. Que ça soit implicite ou explicite, la musique provoque une réaction de ceux qui l'écoutent et ça permet de faire changer les mentalités et plein d'autres choses.

 

Pouvez-vous partager une anecdote ou un moment mémorable de votre parcours en tant que groupe jusqu’à présent ?

Le moment qui pour nous était le plus marquant depuis la création de Tanork c'est le fait d'avoir joué au Samaïn Fest pour l'édition 2023 avec Bölzer et Bömbers. Partager la scène avec eux à été une expérience folle et ça nous a beaucoup appris.

 

Comment envisagez-vous l’avenir de TANORK ? Quels sont vos objectifs à court et à long terme en tant que groupe ?

On va tout donner pour réussir à tourner un peu partout et puis on espère devenir un grand nom du death metal un jour.

 

Que voudriez-vous dire à vos fans et à ceux qui découvrent votre musique pour la première fois ? Qu’espérez-vous qu’ils retiennent de l’expérience de TANORK en tant que groupe ?

Kiffez au maximum, et passez outre le fait que l'artwork soit très thrash et on espère que vous allez kiffer notre album (en full auto-production).

 

Vous défendez activement votre identité bretonne à travers vos paroles. Comment cette influence culturelle se reflète-t-elle dans votre musique et vos paroles ?

C'est quelque chose qui nous tient vraiment à cœur parce que ça fait partie de nous, c'est une cause pour laquelle on se bat et pour laquelle on se battra toujours. Dans nos chansons, on peut retrouver la musicalité de la langue en elle même, l'accent et la façon dont elle sonne. Ensuite dans nos paroles on retrouve des histoires de la Bretagne. C'est donc comme ça qu'on montre notre culture et notre langue.


Vous avez réussi à vous produire en concert malgré l’absence d’un batteur, en utilisant une boîte à rythme. Quel impact cela a-t-il sur votre son et votre performance live ?

Oui, on a décidé de nous lancer avec une boite a rythme jusqu'à ce qu'on trouve un batteur puisque sinon on aurait jamais avancé et on n'aurait pas pu accumuler un petit peu d'expérience. Après c'est vrai que ça sonne mécanique et ça nous restreint en concert pour interagir avec le publique, lancer des walls of death et tout ça mais ça nous à permit de jouer carré et de faire au plus simple.

 

Pourquoi avez-vous choisi d’écrire majoritairement vos paroles en breton, avec un peu d’anglais ? En quoi cette décision reflète-t-elle votre engagement envers votre culture et votre identité ?

C'est vraiment une langue qu'on parle depuis petit et puis voir qu'avec le temps cette langue se dégrade parce que les gens qui la parle sont de plus en plus vieux, c'était donc logique pour nous de faire en sorte qu'elle soit mise en valeur et qu'on puisse lui rendre hommage en écrivant nos paroles en breton.

 

Vos paroles abordent des sujets politiques et revendicatrices, tels que la surexploitation animale et les horreurs de la colonisation. Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture et des thèmes que vous explorez dans vos chansons ?

Ce qu'on fait c'est qu'on choisit quelque chose qu'on trouve injuste, quelque chose qu'on trouve dégueulasse et on écrit de façon assez crue pour faire ressentir la même chose que ce qu'on a ressentit quand on a écrit les paroles. C'est une sorte de transmission de l'horreur qu'on a ressentit en passant par nos paroles crues jusqu'au publique.

 

Comment percevez-vous votre rôle en tant que jeunes musiciens dans la scène metal bretonne et plus largement dans la scène metal française ?

Pour nous on a un peu un rôle de la relève du death old school. C'est vrai qu'aujourd'hui il y a de moins en moins de jeunes à se tourner vers le old school et ça pourrait être dramatique pour ces styles si personne ne prend la relève.

 

En tant que groupe émergent, quels sont vos objectifs et vos ambitions pour l’avenir ? Envisagez-vous de sortir de nouveaux albums, de partir en tournée ou de participer à des festivals ?

On va essayer de sortir un split assez vite, et on va continuer de composer pour faire un maximum d'albums. Et puis on va tout donner pour faire des gros festivals et nous faire un nom petit à petit pour après partir en tournée avec de plus gros groupes.

 

Le Mot de la Fin ?

Betek an Trec'h ha na selaouit ket sonerezh re greñv.

« Jusqu'à la victoire et n'écoutez pas la musique trop fort. »

 

Liens :

https://www.facebook.com/p/Tanork-Band-Official-100088855216403/

https://open.spotify.com/intl-fr/artist/1ilSuOyEb4PjyKfoPGTOu9

 


CD

https://www.musiko-eye.fr/produit/tanork-destined-to-die/

CD

 

 

 

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